L’image d’un torrent de montagne à l’eau cristalline est une récompense pour tout randonneur, surtout lorsqu’on a soif. La tentation d’y boire directement est grande, mais derrière cette apparence de pureté se cache un risque bien réel, capable de transformer une belle aventure en un très mauvais souvenir.
Traiter son eau en pleine nature n’est pas une contrainte, mais une compétence essentielle. C’est la clé pour préserver votre santé, alléger votre sac à dos et profiter pleinement de vos sorties, qu’il s’agisse d’un trek en montagne, d’un voyage au long cours ou d’un simple bivouac.
Dans cet article, je vous invite à comprendre pourquoi et comment boire de l’eau saine en randonnée et à choisir une méthode pour filtrer ou traiter l’eau. En conclusion, je vous indique la solution que nous utilisons le plus couramment sans qu’elle soit une vérité absolue.
Nous appliquons ces mêmes principes lors de nos sorties, que ce soit lors stage bivouac ou de trek guidé dans les Alpes, en prenant en compte le contexte saison, environnement, source d’eau pour nous donner les moyens de boire une eau saine.
L’eau en milieu naturel, même la plus limpide, peut être une « fausse amie ». Elle peut contenir des pathogènes (bactéries, virus, parasites) et des polluants chimiques invisibles à l’œil nu. L’ingestion d’une eau contaminée peut provoquer des troubles allant de la fameuse « tourista » (diarrhées, crampes, vomissements) à des maladies plus graves, compromettant sérieusement votre randonnée.
Au-delà du risque sanitaire, une eau chargée de sédiments ou de débris peut être désagréable à boire. Ce simple dégoût peut vous inciter à boire moins et mener à la déshydratation, un danger tout aussi sérieux qui cause crampes, maux de tête et une chute drastique de vos performances.
On distingue donc deux actions complémentaires :
Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients. Le choix idéal dépend de votre pratique, de votre destination et de vos préférences.
C’est la méthode la plus ancienne et la plus fiable pour éliminer tous les pathogènes (bactéries, protozoaires et virus). Aucune méthode aussi simple que l’ébullition ou ébullition ou la pasteurisation ne garantit l’élimination de tous les pathogènes.
Elle nécessite un réchaud, du combustible et du temps.
Notons également que l’ébullition ne filtre ni les particules ni les polluants chimiques.
Notons également que l’ébullition ne filtre ni les particules ni les polluants chimiques.
L’hiver, le plus souvent nous faisons fondre de la neige.
Les filtres à eau utilisent une barrière physique (des pores microscopiques, souvent de 0.1 ou 0.2 micron) pour bloquer physiquement les protozoaires et les bactéries.
Transporter de grandes quantités d’eau peut rapidement alourdir votre sac à dos. En utilisant un filtre à eau portable, vous pouvez alléger considérablement votre charge. Les filtres à eau modernes sont conçus pour être compacts et efficaces, permettant ainsi de purifier l’eau directement à partir de la source. Cela signifie que vous pouvez porter moins d’eau, tout en ayant accès à une eau potable en toute sécurité tout au long de votre trek.
Le Sawyer est un des filtres à eau les plus populaires sur le marché.
Il est compact et léger (65 grammes) et se targue de filtrer 99,99999% des bactéries et 99,9999% des protozoaires. Le Mini PointONE se connecte à une gourde ou à une paille, pour boire directement à partir de la source.
Nous avons un préférence pour l’utiliser avec la bouteille souple fournit au moment du remplissage de nos contenants sains.
Vous êtes en quêtes des meilleurs filtres à eau ?! Voici quelques alternatives que nous avons testé et laissé de côté.
Pourquoi pas ces derniers ? Les gourdes filtrantes offrent souvent un meilleur débit mais est un peu plus lourd. Le MSR TrailShot est ingénieux mais demande un effort de pompage constant en plus d’être encombrant. La paille Lifestraw est pratique pour boire directement mais pas pour remplir un contenant.
Les pastilles ou gouttes (à base de dioxyde de chlore comme Micropur Forte, ou d’iode) tuent chimiquement tous les pathogènes, y compris les virus.
Pour nous, le Micropur Fort est parfait comme solution de secours ou en complément d’un filtre physique.
Les purificateurs UV (type Steripen) utilisent la lumière ultraviolette pour détruire l’ADN des virus, bactéries et protozoaires, les rendant inoffensifs.
Elle n’est pas adaptée à la pratique de la randonnée.
Vidéo de Alice entrain de remplir le sac compressible du système de filtration Sawyer dans un flaque d’eau au creux de la roche.
À titre professionnel, nous nous appuyons en 2025 sur le système de filtration Sawyer pour la plupart des situations que nous rencontrons dans notre quotidien fait de trek, de randonnée et de bivouacs dans les Alpes.
Nous avons toujours dans notre trousse de secours une tablette de Micropur.
Des alternatives existent et aucune solution n’est 100% parfaite ! Votre prochain projet de voyage en pleine nature ne doit pas se transformer en stage de survie improvisé : être au clair sur le bon filtre à eau ou système de purification est crucial pour vous donner les moyens de garantir votre santé et votre sécurité en milieu naturel.
Quelques derniers conseils :
Choisir le bon système de traitement de l’eau est crucial pour garantir votre santé en pleine nature. Il n’existe pas de solution parfaite, mais une solution adaptée à chaque situation. Pour nous, le duo Filtre Sawyer + pastilles Micropur est le plus polyvalent et sécurisant.
Nous vous souhaitons de belles aventures et au plaisir de vous croiser sur les sentier de randonnée, au camping comme en bivouac !
Article co-rédigé par Robin et Alice - accompagnateur en montagne diplômé d'État et pratiquant régulier de voyages-aventures en pleine nature. Mise à jour le 16/06/25